15 avril 2008
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20:45
Le frisson vous effleure le long de l'échine lorsque vous errez dans les
rues bétonnées de cette petite bourgade perdue dans la banlieue capitale.
S' asseoir dans une sandwicherie rapide s'avère être, tout de suite, un mauvais endroit au bon moment.
Les fines gouttes de pluie printanière vous fouettent le regard qui cherche la couleur.
Fantômatique, effroyable, savigny le temple file la chair de poule.
Et pourtant, au beau milieu, trône une oasis multicolore dans laquelle s' isole, le temps d'un concert, une minorité entre elle.
Une sorte d' empreinte.
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Instant musical
24 mars 2008
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21:58
Dans l'auditorium du Conservatoire de Rouen, fauteuils de velours rouges, je me
prélasse devant un orchestre symphonique, riche en harmonies et dédiées à Erik Satie.
Les notes me fulgurent les pores, me transpercent littéralement le corps, ébahi devant un tel pouvoir de
remue-méninges.
De se croiser, mes mains ont cessé.
Dans la Boule Noire, près de la Cigale, les murs suintent les heures écoulées, il est ainsi aisé de s' imaginer
les modes passées, présentes et envisager les futures.
Aux murs, quelques sortes de tapisseries vintage, représentations d'artistes éphémères et has - been à l'
instar de l'espace temporel.
Cette espèce de salle rectangulaire, toute en longueur et bordée de bancs boisés, renaît lorsque les artistes
offrent leurs talents.
De me hanter, les vieux démons cessent.
Dans la salle d'attente où l'on attend très peu, la ponctualité du praticien est exemplaire.
L' idée de mettre un fond de musique, émergeant de deux coins de la pièce, me paraît
bonne.
Seulement, le choix imposé et unique d'une station précise manque de saveur et de goût.
De vous irriter, la musique cessera.
Dans le bureau de cette personne, il y a toujours un fond musical comme si elle émergeait de son
dos.
Absent et simulant un travail invisible, je le vois imbibé par ce qu' il écoute et par la même occasion, permet
aux autres d' écouter ses partitions.
Un partage surprenant de dialogues impossibles avec Janis, Jim, Jimi, Bon, Kurt et
lui-même...
De ricaner, les incultes auraient cessé.
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Instant musical
17 mars 2008
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22:49
L' inexplication est mille fois plus belle.
Parce que le cheminement de la pensée est différent pour chaque personne.
Mais L' inexplication permet tout un registre qui tente à expliquer.
Ou, Aboutir finalement à une péroraison faussée.
Et, Le regard, le goût, entre autres n'ont plus cours, tant ils sont périmés par le temps.
Donc, N'expliquez pas ce que vous lisez.
Or, Ecoutez juste la partition des mots, la mélodie des virgules, la symphonie des accords, le choix du vocable.
Ni même si vous ne comprenez pas, c' est ainsi mieux.
Car si vous aimez sans comprendre, c'est le but de l' inexplicable.
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exercices de styles
3 mars 2008
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22:13
Les gouttes de pluies nocturnes me massent le cuir chevelu du bout de leurs doigts.
Caressantes et douces, le calme des ruelles retrouvé me mène au dérisoire et arbitraire.
Vers là où les jambes me mènent, les trottoirs humides sont des autoroutes désertées.
Quelques matous grisés de couleur croisent mon territoire et le partagent sans ronchonner, ni même ronronner.
Les volants perchés sur les arbres renaissants ne se préoccupent plus des miettes dispersés et se reposent simplement.
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Errances visuelles
29 février 2008
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21:50
Passant, marchant aux bras ballants, là-bas, la baraka lava ma pampa.
Flash-back, ava passa par là, patatra, crack !
Flanchant, dansant, tranchant, max mata armand à tabac, marchand afghan à gambas, ça castagna à grand ramdam.
Ca rata pas.
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exercices de styles
29 février 2008
5
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21:41
Lorsque la verte devient fée, le soleil devin bleu, les vaches grignotent l'herbe rouge et pondent des oeufs carrés, l'arc en ciel se mute en eaux rangées
et l'orange en indigo, le noir du deuil se transporte en blanc.
Verte fée à l'effet spiritueux et à la bouche inspiratrice, ne paliera pas les seins et la croupe de l'ivresse.
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exercices de styles
20 février 2008
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12:29
L' âne qui aboie,
Le bourriquet qui bricole,
Le chat qui crapote,
Le dindon qui diverge,
L' écureuil qui éructe,
le faon qui fanfaronne,
la grenouille qui grossit,
Le hérisson qui hue,
L' iguane qui irrite,
le jaguar qui jette (son jus),
le kangourou qui klaxonne,
le lama qui lessive,
le murène qui maugrée,
la noctule qui navigue,
l'otarie qui oscille,
le panda qui penche,
le quiscale qui quémande
le renard qui renifle,
le sanglier qui signe,
la tortue qui torture,
l' urubu qui ulcère,
le vautour qui vomit,
le wistiti qui wagonne,
le xérus qui xénerve,
le yéti qui yépas,
le zèbre qui zozotte.
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exercices de styles
13 février 2008
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12:30
Trônant près de l'olivier, la table de 6 est celle des attablés, que l'on ne saurait déranger.
Dès lors, on reste, observant avec entêtement, le hochements des têtes, aux discussions pleines et ouvertes.
Il reste pourtant une place, la sixième, les 6 habitués ne sont que cinq.
Terrassée, la peur, il suffit de s'asseoir.
Les regarder ceux qui ne sont plus là, les 5, nonobstant qu'ils ont été ce que nous sommes et que nous serons ce qu'ils sont.
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Passé simple
11 février 2008
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12:10
Je me souviens des soirées hivernales quand la neige faisait péter les plombs à l'électricité et que la famille se retrouvait sans chauffage, ni lumière.
Je me souviens dormir en chaussettes, regarder l'écran noir de la télévision hors d'usage, des malettes de jeux sorties pour l'occase.
Maintenant et régulièrement depuis belle lurette, une pièce peut ètre éclairée aisément avec un vieux chandelier du grenier et retrouver le charme simple de ces soirées hivernales sans
électricité.
Je me souviens de ces repas aux bougies luminaires, du garage réchauffé aux chandelles, de l'écriture à la plume et à la chandelle, pleurant la cire.
Souvenez-vous de ces instants simples.
De Georges Perec, je me souviens bien.
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Passé simple
31 janvier 2008
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21:08
Instantanés d'une maison d'enfance....
Une porte verte avec six carreaux. . .
Une baignoire de plastique bleu fantômatique avec une eau chauffée
par le soleil...
Un enfant . . .
Son ombre dans l'ombre...
Derrière la porte en bois vert. . .
Pas de toilettes...
Pas d'eau chaude. . .
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Passé simple